LOGO
LOGO
img-single img-single

Dons d’ovocytes et de spermatozoïdes : aujourd’hui, le nombre de dons ne suffit pas à répondre aux besoins dans les meilleurs délais en France

Publié le 13/11/20
Partager
Près de 5 000 couples touchés par une infertilité médicale sollicitent chaque année un don d’ovocytes ou de spermatozoïdes en France : même si la tendance globale est encourageante avec une hausse de 38 % du nombre de donneurs de gamètes entre 2015 et 20161 et que 76 % des Français se déclarent favorables à ce type de don en 20202 , le nombre de donneurs, stable depuis 3 ans, ne permet pas de répondre aux besoins de tous les couples en attente.

L’Agence de la biomédecine, en lien avec les centres de dons, lance une nouvelle campagne nationale du 16 novembre au 6 décembre 2020 afin de sensibiliser et d’informer sur le don de gamètes. En cette période d’épidémie de la Covid-19 et de reconfinement, cette campagne a pour objectif de permettre à de nouveaux donneurs et donneuses potentiels d’engager et de mûrir une réflexion sur ce don essentiel pour des milliers de personnes chaque année. L’Agence rappelle que jusqu’à la promulgation de la nouvelle loi de bioéthique, actuellement en discussion au Parlement, c’est le cadre actuel de la loi qui continue de s’appliquer pour le don de gamètes.

Le don de gamètes en France :
en progression depuis 2015 mais encore insuffisant

Après une hausse importante des dons en 2016 après l’ouverture du don aux personnes n’ayant jamais procréé (+38 %), le nombre de donneurs et de donneuses est resté globalement stable depuis.

En 2018, ce sont 777 femmes qui ont donné leurs ovocytes et 386 hommes leurs spermatozoïdes et 1 270 enfants sont nés d’une assistance médicale à la procréation avec don de gamètes.

Si la progression de ces dons depuis 2015 est encourageante, elle demeure fragile et encore trop insuffisante pour répondre aux besoins des couples infertiles. En 2018, ce sont plus de 5 000 couples qui se sont inscrits dans un centre pour entamer une démarche d’assistance médicale à la procréation avec recours à un don de gamètes1 . La principale conséquence est un délai d’attente pouvant aller jusqu’à 2 ans en fonction des centres.

Les Français et le don de gamètes

Le baromètre d’opinion réalisé par l’Agence de la biomédecine en 20202 a permis d’explorer les perceptions et connaissances des Français sur le don de gamètes. Les résultats montrent que 76 % des Français sont globalement favorables au don de gamètes et que près d’une personne sur deux en âge de donner se déclare prête à passer à l’acte.

Le principe de solidarité vis-à-vis des couples qui ne peuvent avoir d’enfants reste le premier moteur du don pour 55 % des personnes interrogées.

Pour autant si l’opinion paraît sensible à la situation des couples infertiles, le don en lui-même et les règles qui le régissent restent trop méconnus du public. Seules 27 % des personnes interrogées se disent bien informées sur le sujet2

1. Rapport d’activité médical et scientifique 2018 de l’Agence de la biomédecine. Pour information : les résultats annuels d’activité d’AMP avec donneurs sont disponibles avec un décalage de deux ans. Ils doivent en effet prendre en compte le délai de la grossesse afin d’évaluer le nombre de naissances grâce à cette technique, ainsi que le temps de collecte et de consolidation des données nécessaires aux centre de don et à l’Agence.

2. Etude réalisée par l’institut Viavoice pour l’Agence de la biomédecine. Terrain téléphonique réalisé du 10 au 16 janvier 2020 auprès d’un échantillon de 1 015 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. 


Lire le communiqué complet