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L'Agence de la biomédecine poursuit son engagement pour dynamiser la greffe rénale avec donneurs vivants

Publié le 20/12/23
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L'Agence de la biomédecine s'engage résolument à dynamiser la greffe rénale à partir de donneurs vivants. Des actions concrètes auprès des équipes hospitalières, des nouvelles recommandations et une campagne de sensibilisation collective convergent vers un objectif commun : sauver des vies en encourageant le don de rein entre proches. La France doit poursuivre ses efforts pour atteindre les objectifs fixés par le plan greffe en matière de don du vivant et offrir ainsi aux patients en attente de greffe, une meilleure qualité de vie.

L'Agence dévoile son plan d’action à travers la vidéo du Dr Durin, nouvellement missionné pour développer le don du vivant de rein en France, et rappelle les bénéfices encore trop méconnus du don de rein entre proches avec deux vidéos témoignages. Cliquez sur les photos ou les titres pour visionner les vidéos :

Urgentiste formé en santé publique, le Dr Durin a été missionné par l’Agence de la biomédecine pour appuyer les 33 équipes de transplantation rénale en France : « la France est le troisième pays du monde à réaliser le plus de don d’organes par habitants à partir de donneurs décédés, mais en ce qui concerne le don du vivant, notre pays est en revanche en bas de classement des pays occidentaux. C’est pourquoi nous rencontrons toutes les équipes pour déterminer les freins au développement de l’activité de don entre vivants. ».

Eric : « J’en ressors une petite fierté d’avoir fait ça pour ma fille. »

Charlotte : « J’ai pu avoir un enfant. Quand on est greffé on reprend une vie normale, il n’y a rien d’impossible. »

« J’ai pu me remettre à chercher du travail. Je fais de la boxe, du badminton et de la musculation. Le futur aujourd’hui c’est d’abord garder le rein, et pour cela j’ai une hygiène de vie que j’espère irréprochable. »

 

Le don de rein du vivant en France : une activité qui doit encore progresser

En 2022, la France a enregistré 3 377 greffes de rein, dont 511 à partir de donneurs vivants. Bien que ces chiffres représentent une augmentation par rapport à 2020, ils restent en deçà des objectifs du plan "Prélèvement et Greffe" visant 20 % de greffes rénales avec donneurs vivants d'ici 2026 (contre 16 % actuellement). Malgré des résultats probants pour les patients greffés, cette pratique reste sous-développée en France par rapport à d'autres pays et aux besoins des malades, qui ne cessent d’augmenter.

Au 1er janvier 2023, 9 816 patients étaient inscrits sur la liste d'attente active pour une greffe de rein, et 9 091 malades en liste inactive. Les greffes à partir de donneurs vivants sont en légère mais constante augmentation. Cependant, des efforts supplémentaires sont nécessaires pour atteindre les objectifs du plan.

 

Perspectives de développement du don de rein du vivant

Trois axes majeurs guident les actions de l'Agence pour dynamiser l’activité avec donneur vivant :

  • la révision de règles de bonnes pratiques nationales qui dataient de 2009 : Fruit d'un travail collectif, l'Agence publiera tout début 2024 de nouvelles recommandations qui visent à harmoniser les pratiques en suivant les évolutions réglementaires et scientifiques ;
  • la désignation d’un médecin référent national “donneur vivant” qui va rencontrer toutes les équipes de greffe pour les sensibiliser et les inciter à développer cette activité ;
  • et l’initiation d’une dynamique autour du don croisé avec la mise en place d’un groupe de travail dédié.

 

Don de rein entre proches en France : l’importance d’informer et d’encourager

La greffe de rein à partir du don d'un proche est la meilleure solution thérapeutique à l'insuffisance rénale chronique terminale. Pourtant, elle reste souvent envisagée en dernier recours. Cette fin d’année, une campagne de communication de l’Agence vise à rendre plus visible ce don et le valoriser auprès des patients et leur entourage ainsi qu’auprès des médecins. 

  • Sensibilisation précoce : l'information sur le don de rein doit être délivrée suffisamment tôt par les médecins, du généraliste au néphrologue, qui doivent eux-mêmes être sensibilisés à l’importance de mentionner cette possibilité plus tôt dans le parcours de soin.
  • Bénéfices connus, mais sous-utilisés : bien que 98 % des Français sachent qu'on peut donner un rein de son vivant, mais 93 % des Français considèrent la greffe de rein avec donner vivant comme solution de dernier recours. Il est crucial de corriger cette perception mais également d’encourager les professionnels à aborder le sujet plus tôt.

 

…6 bonnes raisons de considérer le don de rein entre proches

Plus de 90 000 patients sont actuellement traités pour une insuffisance rénale chronique terminale et ces chiffres augmentent chaque année. La greffe rénale issu d’un donneur vivant reste le traitement le plus efficace pour de multiples raisons :

Raison n°1 : Une greffe plus rapide que suite à un don post mortem
La programmation précoce de la greffe, issue d'un don d’un proche, offre davantage de sérénité au receveur, sans liste d'attente contrairement à un don post mortem.

Raison n°2 : Des greffons de meilleure qualité
Après dix ans, la survie des greffons prélevés sur donneurs vivants est de 76,3 %, contre 61,4 % pour les greffons de donneurs décédés. Les professionnels de santé jouent un rôle décisif en informant et accompagnant les donneurs et receveurs.

Raison n°3 : Un moindre risque de rejet
La greffe de rein entre proches, surtout entre membres d'une même famille, présente une excellente compatibilité, réduisant le besoin de traitements anti-rejets lourds.

Raison n°4 : Une bien meilleure qualité de vie qu'avec la dialyse
La transplantation rénale améliore significativement la qualité de vie par rapport à la dialyse, offrant une plus grande liberté et une moindre contrainte liée aux traitements immunosuppresseurs.

Raison n°5 : Une espérance de vie prolongée pour le patient
Le don de rein à un proche offre au patient une meilleure espérance de vie et évite une dégradation de l'état de santé.

Raison n°6 : Une espérance de vie inchangée pour le donneur
Les risques lors du prélèvement sont minimes et le donneur peut mener une vie normale avec un seul rein, sans impact significatif sur son espérance de vie. Un suivi annuel est programmé.

 

 

A propos de l’Agence de la biomédecine

L’Agence de la biomédecine est une agence nationale d’État, placée sous la tutelle du ministère de la Santé et de la Prévention. Créée par la loi de bioéthique de 2004, elle exerce ses missions dans les domaines du prélèvement et de la greffe d’organes, de tissus et de cellules, ainsi que de la procréation, de l’embryologie et de la génétique humaines. L’Agence de la biomédecine met tout en œuvre pour que chaque malade bénéficie des soins dont il a besoin, dans le respect des règles de sécurité sanitaire, d’éthique et d’équité. Son rôle transversal le lui permet. En matière de prélèvement et de greffe d’organes et de tissus, l’Agence de la biomédecine : 

  • Garantit que les greffons prélevés sont attribués aux malades en attente de greffe dans le respect des critères médicaux et des principes d’équité ; 
  • Assure l’évaluation des activités médicales qu’elle encadre ; 
  • Gère la liste nationale d‘attente de greffe et le registre national des refus ;
  • Coordonne les prélèvements d’organes, la répartition et l’attribution des greffons ;
  • Promeut et développe l’information sur le don, le prélèvement et la greffe.

Pour plus d’informations : www.agence-biomedecine.fr

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